La confiance en soi, qu’est-ce que c’est ?

(interview de Justine Fontaine, professeur de psychologie)

Le but, c’est que les élèves puissent s’épanouir soit par rapport à leur stress soit par rapport à leur confiance. Je suis allée trouver Madame Monseur parce que je vois des élèves qui viennent me trouver parce qu’ils ne vont pas bien qui sont en difficulté par exemple parce qu’ils doivent faire une présentation orale. Je trouvais dommage d’avoir des outils à ma disposition et de ne pas pouvoir les utiliser donc j’ai proposé de mettre ça en place.

C’est surtout d’abord une prise de conscience par rapport au fait qu’ils sont stressés notamment quand ils vont en stage ou quand ils doivent faire une présentation orale.

L’objectif est donc de trouver des moyens pour les aider à se sentir le mieux possible qu’ils puissent se faire confiance et donc essayer de diminuer leur stress.

En tant que psychologue as-tu l’impression d’être « en thérapie » ou plutôt donner des conseils ?

Non, on a un cadre bien précis. Je ne rentre pas dans des détails mais c’est sûr que certains vont m’expliquer leur vie familiale,  le pourquoi du comment, mais ça, finalement, je n’en ai pas besoin, moi ce qui compte c’est d’avoir des éléments concrets, pour les aider à trouver des systèmes pour pouvoir s’épanouir.

J’explique bien le rôle du PMS et qu’on n’a pas le même rôle, le PMS c’est vraiment un moment donné où ils ne se sentent pas bien ou ont besoin de renseignements au niveau administratif. Ici, nous sommes dans un cadre bien précis.

Concrètement, comment s’organisent ces rencontres ?

Ça dépend, parfois ils viennent une seule fois, ils sont venus déposer à quelqu’un le trop plein qu’ils avaient, simplement un adulte qui a entendu ce qu’ils disaient, ou parfois je les vois tous les quinze jours, une fois par mois, ça dépend du nombre d’élèves que j’ai.

Cela se fait toujours sur base volontaire.

Et ce sont tes élèves ?

Pas spécialement, mais c’est vrai que le contact est plus facile quand ils me connaissent déjà. Après la première fois, je les revois s’ils en ont envie et je leur demande comment ils vont. Parfois même après une séance ils vont mieux.

Souvent la famille pousse l’élève à aller en confiance en soi parce que l’élève rentre énervé à la maison après une journée d’école. Ce qui est important c’est de pouvoir évoluer.

C’est quand même une belle opportunité pour les élèves de pouvoir bénéficier de ce service gratuit ?

Oui, une séance dans le privé couterait entre 30 et 70 euros.
Comment se déroule le suivi ?

J’essaie qu ils viennent me retrouver mais souvent ça ne se passe pas comme ça alors je passe par les collègues pour avoir des informations ou j’ai des retours de collègues notamment quand ils retournent en stage si on voit vraiment un « avant après ». Souvent, quand ce sont des élèves que je ne connais pas, ils ne viennent pas au premier rendez-vous, ou ils oublient… ou bien ils ne me répondent même pas quand je les contacte parce que justement ils ne me connaissent pas. Parfois ils n’aiment aller au PMS parce que d’abord ils ne connaissent pas non plus, mais parce que ça dépend aussi de comment ça a été amené. Si par exemple c’est un éducateur ou un prof qui renseigne mon nom, c’est justement parce qu’il y a une confiance qui s’est installée aussi.

Qu’est-ce que tu leur apprends comme technique ?

J’essaie de cibler la difficulté, à partir de là je propose quelque chose et je vois si ça donne quelque chose ou pas. Ça peut être simplement prendre conscience qu’on est en train de respirer, de se préparer pour une présentation orale, apprivoiser son espace (qu’est-ce que ça fait de se tenir devant la classe). Souvent, ce qui les dérange le plus dans le stress, c’est le regard de l’autre, le fait d’avoir tous les yeux tournés vers soi.